La Couleuvre de Montpellier : Le Plus Grand Serpent de France

Caractéristiques

La couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) est le serpent le plus grand de France, pouvant atteindre une longueur de 2 mètres. Ce serpent a un corps élancé et une queue fine. Sa tête arrondie est marquée par deux grands yeux à pupilles rondes, surmontés d’arêtes osseuses distinctives. Son dos est généralement de couleur brun olive, tandis que son ventre présente une teinte jaunâtre.

Venin et Comportement

Ce serpent possède deux crocs venimeux situés au fond de la gorge, qu'il utilise pour neutraliser ses proies. Bien que généralement discret, la couleuvre de Montpellier peut adopter un comportement défensif si elle se sent menacée. Elle peut se dresser comme un cobra, émettre des souffles puissants pour effrayer son adversaire, et en dernier recours, mordre.

Reproduction

La période de reproduction se déroule en mai. La femelle pond entre 5 et 20 œufs en juillet. Environ deux mois plus tard, les jeunes serpents émergent, mesurant environ 20 cm de long.

Alimentation

La couleuvre de Montpellier est un prédateur efficace qui chasse principalement des lézards, des rongeurs, des oisillons et des œufs.

Protection

Espèce protégée en France, elle bénéficie d’une protection spécifique depuis un arrêté ministériel du 22 juillet 1993.

Photo © I. Masinski

La Couleuvre à Échelons : Une Espèce Fascinante

Caractéristiques Physiques

La couleuvre à échelons (Elaphe scalaris) atteint généralement entre 90 et 150 cm à l'âge adulte, avec les femelles étant plus grandes que les mâles. Son nom vient des deux raies noires sur son dos, reliées chez les jeunes par des barres transversales, formant un motif ressemblant à une échelle. Son dos et ses flancs sont brun-roux tandis que son ventre est jaunâtre. Elle possède une tête massive et une queue courte.

Habitat et Comportement

Cette couleuvre préfère les environnements pierreux, chauds et secs, parsemés de buissons où elle aime grimper. Elle est active aussi bien de jour que de nuit lorsque les températures sont favorables et hiberne d’octobre à avril. Peu agressive, elle peut se gonfler et siffler si elle se sent menacée.

Régime Alimentaire

La couleuvre à échelons chasse principalement les lézards et les oiseaux, mais peut également s'attaquer à des proies plus grandes comme les rats.

Reproduction

L'accouplement se déroule d'avril à juin. Après 3 à 4 semaines, la femelle pond entre 5 et 24 œufs sous un tas d’aiguilles de pin ou dans un trou. Les jeunes, appelés couleuvreaux, émergent de l'œuf après 5 à 12 semaines. La mue peut se produire jusqu’à 7 fois par an.

Protection

Cette espèce est protégée en France par un arrêté ministériel du 22 juillet 1993.

Photo © M. Briola

Le Discoglosse Sarde : Un Amphibien Rare et Protégé

Le discoglosse sarde est un exemple fascinant d'adaptation insulaire et d'espèce rare nécessitant une protection continue pour assurer sa survie.

Description et Caractéristiques

Le discoglosse sarde (Discoglossus sardus) est un petit amphibien qui mesure entre 7 et 9 cm à l'âge adulte. Ses marbrures foncées varient d'un individu à l'autre, lui conférant un aspect unique. Cet amphibien se nourrit principalement d'insectes et de mollusques.

Habitat et Comportement

Le discoglosse sarde vit dans des environnements humides, proches des points d'eau temporaires. On le trouve sur l'île de Port-Cros et l'île du Levant, ainsi que dans des zones insulaires comme la Corse, la Sardaigne et l'archipel toscan.

Reproduction

La principale période de ponte se situe au printemps. Les têtards se nourrissent d'algues et de débris végétaux. Les adultes, très voraces, peuvent même attaquer les jeunes de leur propre espèce.

Distribution Géographique

Cet amphibien a une aire de répartition limitée aux îles méditerranéennes, notamment en Corse, Sardaigne, l'archipel toscan, ainsi que les îles d'Hyères (Levant et Port-Cros).

Protection

Le discoglosse sarde est protégé au niveau national par un arrêté du 19 novembre 2007 et au niveau européen par la Convention de Berne. Il est également inscrit aux annexes 2 et 5 de la Directive Habitats.

Photo ©F. Serre Collet - M.N.H.N.

L'Hémidactyle Verruqueux : Un Petit Gecko Discret

Ce petit gecko discret est un exemple fascinant de la diversité reptilienne et de l'adaptation aux environnements humains et naturels.

Description et Caractéristiques

L'hémidactyle verruqueux (Hemidactylus turcicus) est un petit gecko gracile et élancé, arborant des teintes beige à rosâtre. Sa peau fine et légèrement translucide est parsemée de tubercules blanchâtres proéminents. Ses doigts, dotés de griffes, lui permettent de grimper aisément.

Habitat et Comportement

Crépusculaire et nocturne, l'hémidactyle verruqueux fréquente les zones rocheuses, les troncs d'arbres et les habitations humaines. Contrairement à d'autres espèces, il n'hiberne pas systématiquement, restant actif durant une grande partie de l'année. Il se nourrit principalement d'insectes, notamment de moustiques et d'araignées.

Reproduction

Chaque année, en juin, les femelles pondent plusieurs fois, avec 2 à 3 œufs par ponte. Les œufs, dotés d'une coquille dure et blanche, sont enfouis dans le sol ou cachés dans des cavités rocheuses. L'incubation dure environ 45 jours à 32°C ou 90-100 jours à 25°C. À l'éclosion, les jeunes mesurent environ 4 cm.

Distribution et Coexistence

Bien que peu commun, l'hémidactyle verruqueux a une aire de distribution étendue. Il partage souvent son habitat avec la tarente de Maurétanie, une espèce plus grande et plus rapide, avec laquelle il cohabite sans difficulté.

Durée de Vie

En moyenne, l'hémidactyle verruqueux vit environ 5 ans.

Photo ©F. Serre Collet - M.N.H.N.

Le Lézard des Murailles : Un Habituel des Îles et du Massif des Maures

Ces reptiles communs démontrent une grande adaptabilité et jouent un rôle important dans les écosystèmes des îles et du massif des Maures.

Description et Apparence

Le lézard des murailles (Lacerta muralis) se caractérise par une grande diversité de couleurs : brun, gris ou verdâtre. Sa face ventrale est plus claire, allant du jaune au rougeâtre. Les juvéniles et les femelles exhibent une bande longitudinale brun foncé le long de leurs flancs, tandis que chez les mâles, cette ligne se transforme en taches noires éparses.

Mue et Adaptations

Ce lézard subit des mues régulières, sa peau étant composée d'écailles segmentées. Une caractéristique notable est sa capacité à se débarrasser de sa queue par autotomie pour échapper à un prédateur. La queue détachée continue de bouger, distrayant l'attaquant. Une nouvelle queue repousse, bien qu'elle soit dépourvue d'écailles.

Habitat et Alimentation

Ce lézard apprécie particulièrement les vieux murs, les tas de pierres et les rochers. Son régime alimentaire comprend des insectes, araignées, vers de terre, criquets et grillons.

Reproduction

Le lézard des murailles est ovipare. La saison des amours a lieu au printemps. La femelle pond entre 2 et 10 œufs blancs dans un trou ou sous une pierre. L'incubation varie de 6 à 11 semaines en fonction des conditions climatiques et de l'exposition. Les jeunes lézards atteignent la maturité sexuelle à environ 2 ans.

Durée de Vie

La durée de vie moyenne de ce lézard se situe entre 4 et 6 ans.

Photo ©O. Laurent

Le Lézard Ocellé : Un Géant des Reptiles Européens

Description et Apparence

Le lézard ocellé (Timon lepidus), aussi connu sous le nom de lézard à ocelles, est le plus grand lézard d'Europe. Les adultes peuvent atteindre une longueur totale de 60 à 90 cm, queue comprise. Ce lézard se distingue par ses magnifiques ocelles bleu vif entourées de noir, disposées en rangées sur les flancs de son corps vert et brun marbré. Les mâles ont souvent des couleurs plus vives que les femelles, surtout durant la saison de reproduction.

Habitat et Répartition

Le lézard ocellé est principalement présent dans les régions méridionales de l'Europe, notamment en Espagne, au Portugal, et dans le sud de la France. Il préfère les habitats ensoleillés et secs comme les prairies, les garrigues, les maquis, les zones rocheuses, et les bords de chemins.

Comportement et Régime Alimentaire

Ce lézard est diurne et très territorial. Il passe beaucoup de temps à se chauffer au soleil et à surveiller son territoire depuis des positions élevées. Carnivore opportuniste, il se nourrit principalement d'insectes, d'araignées, de petits mammifères, d'œufs, et parfois de jeunes lézards. Les gros individus peuvent même chasser des oiseaux.

Reproduction

La saison de reproduction commence au printemps. Les mâles deviennent très actifs et compétitifs, se battant pour l'accès aux femelles. Après l'accouplement, la femelle pond de 5 à 22 œufs dans un trou creusé dans le sol. L'incubation dure environ 2 à 3 mois, après quoi les jeunes éclosent et sont immédiatement autonomes.

Menaces et Conservation

Le lézard ocellé fait face à plusieurs menaces, notamment la perte d'habitat due à l'urbanisation, l'agriculture intensive et les incendies de forêt. Il est également parfois capturé illégalement pour le commerce des animaux de compagnie. En raison de ces menaces, il est protégé par la législation européenne et par plusieurs programmes de conservation visant à préserver son habitat naturel.

Importance Écologique

Le lézard ocellé joue un rôle crucial dans son écosystème en régulant les populations d'insectes et de petits vertébrés. De par sa position de prédateur, il contribue à maintenir l'équilibre des communautés animales dans son habitat.

Crédit photo: Gilles Cheylan

Fiche informations

Le Phyllodactyle d'Europe : Un Trésor de Port-Cros

Le phyllodactyle d'Europe est une espèce précieuse nécessitant des efforts de protection pour assurer sa survie. Sa présence discrète mais vitale enrichit l'écosystème de Port-Cros et d'autres régions méditerranéennes.

Description et Caractéristiques

Le phyllodactyle d'Europe (Euleptes europaea) est une espèce patrimoniale rare trouvée sur l'île de Port-Cros. Il est également présent dans certaines parties du sud de l'Europe, comme la Corse et la Sardaigne. Ce petit gecko se distingue par son dos couvert de petites écailles lisses de couleur allant du noirâtre au brunâtre. Sa tête est relativement grosse, avec deux grands yeux globuleux. Une particularité notable est sa capacité à régénérer sa queue, parfois de manière renflée ou même double.

Anatomie Particulière

Le nom "phyllodactyle" signifie "doigts en forme de feuille", en référence à ses doigts équipés de lamelles adhésives. L'extrémité de ses doigts comporte deux grandes plaques séparées par un sillon, dans lequel se rétracte une griffe. Cette adaptation lui permet de grimper efficacement sur diverses surfaces.

Habitat et Comportement

Crépusculaire et nocturne, le phyllodactyle d'Europe préfère les endroits sombres et humides. On le trouve souvent sous les écorces des arbres, sous les pierres ou dans d'autres recoins sombres. Mesurant généralement moins de 7 cm, il se nourrit de divers insectes rampants ou volants, dont on peut souvent retrouver les squelettes à l'entrée de ses abris.

Reproduction

Après la période de reproduction, la femelle pond deux œufs. L'incubation dure environ huit semaines, après quoi les jeunes éclosent, mesurant à peine plus d'un centimètre.

Menaces et Conservation

Le phyllodactyle d'Europe est menacé par plusieurs facteurs, notamment la fermeture de son habitat naturel et la surfréquentation de certains sites littoraux. De plus, l'introduction accidentelle d'espèces concurrentes plus grandes, comme la tarente de Mauritanie, pourrait également nuire à sa population. La conservation de cet unique gecko est donc cruciale pour maintenir la biodiversité de ces régions.

Photo ©H. Colombini-DBM

La Tortue d'Hermann : Un Trésor Endémique du Var et de Corse

La tortue d’Hermann est un véritable trésor naturel des régions du Var et de Corse, nécessitant une protection vigilante pour assurer sa survie face aux nombreux défis environnementaux et prédateurs naturels.

Description et Habitat

La tortue d’Hermann (Testudo hermanni) est identifiable grâce à sa carapace bombée et ovale, de teinte jaune-verdâtre à jaune-orangé. Cette carapace ne devient pleinement rigide qu'à l'âge de cinq ou six ans. En tant que reptile, la tortue d'Hermann est très sensible aux variations de température, préférant des climats autour de 25°C. Pendant l'hiver, elle entre en hibernation, s'enfouissant dans la litière à une profondeur de 1 à 2 cm entre mi-novembre et mi-mars.

Cette tortue affectionne particulièrement les maquis et les broussailles où elle trouve refuge contre les fortes chaleurs et les prédateurs. Ces habitats offrent également des zones ouvertes pour la ponte des œufs et des espaces herbacés pour son alimentation.

Régime Alimentaire

Essentiellement herbivore, la tortue d'Hermann se nourrit principalement de végétaux. Cependant, elle peut occasionnellement consommer de petits invertébrés tels que des escargots, des limaces, ou des vers de terre. Pour faciliter la digestion, elle ingère aussi de petits cailloux.

Reproduction

La maturité sexuelle est atteinte tardivement : à 10-11 ans pour les mâles et à 12-13 ans pour les femelles. Les accouplements se déroulent au printemps. Entre mai et juillet, la femelle choisit un endroit dégagé et ensoleillé pour pondre ses œufs. L'incubation, fortement influencée par la température du sol, dure environ 90 jours, les éclosions ayant lieu fin septembre. Les œufs et les jeunes tortues sont particulièrement vulnérables aux prédateurs tels que les fouines et les sangliers.

Répartition Géographique

Actuellement, la tortue d’Hermann ne subsiste que dans le Var, notamment dans le Massif et la plaine des Maures, ainsi que dans quelques zones de Corse.

Conservation

Cette espèce est protégée par l'arrêté ministériel du 22 juillet 1993 en raison de sa vulnérabilité et de sa distribution limitée.

Photo ©Equipe du Cap Lardier